symphonie épinard

une épine se hasarde sous la plante de son pied à terre le sol semble aride tant cet air trotte dépité de suivre la cadence piétinée matin chantant matin chantant matin chantant m’entends-tu cas isolé gargarisé par la douleur plantureuse des regards parsemés sous la charpente assombrie de particules déjà caniculaires cherchent un abri amputés dans la clameur de l’ennui aux plumes de goudron fragile déambulation du sang dans le mouchoir brodé itinéraire rémunéré parti prisé représailles éclaboussures excréments verdâtre partir furibonde la coupe pleine d’un entrain à serrer une poubelle vigipirate courrier déborde papier crayon sillonne les lignes prioritaires hurler pour pas parler sauter pour pas payer tomber pour plus sourire écraser le mégot de l’amertume d’une plage en travaux

jour & nuit

perdre mes repères me réveiller dans tes bras perdre mes repères me réveiller à l’intérieur perdre mes repères m’alarmer du mal de toi perdre mes repères m’alarmer de ne plus avoir de toi perdre mes repères me réveiller sans toit sans abri me réveiller sans toi me réveiller perdue sans repère sans foi ni toi ni toit ni loi ni droit perdre mes repères sanguinaire d’autoroute