THE POET WHO DO NOT READ POETRY
légitimité
fuir les repas de famille
non
pas par ennui
invisible
trouver refuge auprès d’un autoradio
parcourir les stations
entendre une voix prononcer des phrases
laisser les mots remplir le vide
périphrase
des jeux
de la joie de partager ses idées
sans moquerie
de la confusion
pourquoi ne suis-je pas en mesure de jouer ?
sombre tableau
et si je n’avais jamais su ?
comment pourrais-je jouer, seule …
THE POET WHO HAD NOTHING TO SAY
invisibilité
réduction des possibilitès
engrenage larmoyant
inventions
création d’un monde à son image
réalité transparente
comme une source peu à peu souillée
pas de responsables
pas de défense
pas de procès
flotter sur sa propre mais souillée, surface
chaque traversée me transforme en boue
comment tenir ?
pourquoi les jours sont-ils si longs ?
incapacité
passivité
incroyable vérité
réalité troublée violence exacerbée
THE POET WHO FELT IN LOVE WITH CERBERUS
obscurité
charme aviné
des poutres et des pailles à s’y tromper
masque éternel
ether du sein maternel
toxicologie avérée
repère inexistant
qui pourrait soupçonner que ?
dépasser l’entendement des bruits sourds
écrire pour pas crier
invisible
transparent
dépassée la famille
ne pas chercher le travail
apatride
pourriture
qui saura ronger ma peau déjà morte ?
tatouer l’impossible bafouer l’existence de la joie
THE POET WHO WAS A POET NOW
she was now
la machine répond à votre question
une question au futur, évidemment
la répétition crée-t-elle la vérité ?
le destin fade d’un vide transparente
pourquoi attendre ?
le leurre de la tendresse
l’heure presse
l’orage passe sur la caravane
et le chien sans niche devient boue
fragile
pas d’anagramme
impossible d’esquiver
incapacité résonne migraine
haine des migrants
poids lourd des non-dits
ivresse du silence
garder la tête baissée pour éviter